Pistes d'exploration

                                       en direction de vous-même ...


 Vous n'êtes pas ce que vous croyez être !

Le propre d'une croyance est de n'avoir jamais été vérifiée...
Il en existe une, tenace, fondatrice, créatrice de toutes les souffrances, celle qui dit "je suis celui qui fait". 
Croire être l'agissant, le penseur, le chercheur, c'est croire avoir le contrôle sur ce qui se produit.  
C'est croire pouvoir faire autrement, mieux, ou ne pas faire du tout. Etes-vous l'agissant ? 
Y a t-il un agissant ? 
Y a t-il un chercheur ?

Chercher ou découvrir ?
Chercher nous fait croire qu'il nous manque quelque chose ! Chercher nous fait croire qu'il y a, ailleurs, quelque chose qui ne se trouve pas ici ! Chercher nous éloigne, nous égare, nous dés-oriente.
Restons plutôt Ici, découvrons Ici ce qui est déjà là. Restons tranquille, cessons de nous agiter, de fuir. Voyons ce qui est là, ce qui nous traverse, ce qui émerge.
Avant de nous intéresser à ce qui est ailleurs, voyons ce qui est ici. Avant de chercher quelque chose de nouveau, voyons ce qui est déjà là. Avant de voir ce qu’il manque, voyons ce qui est.
Restons ici, voyons à partir d’ici, ressentons à partir d’ici.
Chercher demande une certaine activité. Découvrir est une détente attentive, un abandon vigilant.

Soyons spectateur de nous-mêmes !
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C'est à chacun de nos pas que nous devons regarder où nous sommes. Sommes-nous Ici ou avons nous fait un pas de côté ? Sommes nous Ici ou avons nous quitté la réalité attirés par un monde virtuel ? celui des pensées, des hypothèses, des fantasmes, du passé, du futur, du jamais là

C'est à chaque instant que nous devons vérifier sur quoi se porte notre attention. Sommes nous présents Ici ou ailleurs dans notre tête ?
La bifurcation est possible à chacun de nos pas. Voir cela nous "repositionne" dans l'Immobilité.Voir cela est liberté.

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Nos réactions sont toutes le fruit de la mémoire et si nous surprenons cela au moment même où la réaction se produit, nous en sommes libres !

En pratiquant le "flagrant-délit", nous cessons d'alimenter le même circuit, nous cessons d'emprunter le même chemin, nous court-circuitons une vieille habitude.

Nous vivons ainsi de plus en plus conscients d'être conscients !

Vérifiez

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L'attachement à l'émotion

Parfois une émotion est ravivée. Comme un vieux souvenir tant aimé, l'émotion se manifeste...
Pour que l'émotion soit vécue pleinement, l'identification à l'individu est nécessaire.

Pour que l'émotion et son cortège de sensations soient éprouvés, il faut qu'un individu en prenne livraison.

L'attachement à l'émotion renforce la croyance en l'individu, et la maintient.

L'émotion et (le souvenir) des sensations qui lui sont liées, assurent la continuité et la survie du personnage. La peur qu'il n'y ait plus d'émotions, maintient la croyance en l'existence de l'individu !

Pas d'émotion sans individu, pas d'invidu sans émotion. Ainsi est maintenue l'illusion.
La tentation est grande ...

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Déposer les armes, rendre son tablier, capituler, abdiquer, lâcher-prise, laisser-être, laisser- faire ...
Juste pour voir, juste par jeu, pour essayer

Et si la vie n'avait pas besoin de nous pour oeuvrer ?
Et si la vie se passait déjà de nous ?

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La naissance du penseur

Voyez-vous que de simples pensées émergentes, traversantes, sont récupérées par un penseur qui est créé aussitôt ?

De simples pensées qui apparaissent créent un penseur qui pense !

Ne peut-il pas y avoir de pensées sans penseur ?

Des pensées sans penseur ne créent aucun désordre, elles se mêlent au décor, sont des objets qui vont et viennent, comme tout le reste.

Les pensées créent un penseur qui crée une activité : penser !

En fait, nous pensions qu'il y avait : un penseur qui pense des pensées
Mais nous voyons que ce sont :
des pensées qui créent un penseur qui croit penser !!
Le penseur nait d'une pensée !

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Nous ne pouvons pas échapper à nos compulsions, mais nous pouvons cesser de les entretenir, de les nourrir.

Comment ?

En les surprenant !


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Connecté ou pas ?
Souvent nos sensations, nos émotions, nos comportements sont vécus comme validant ce que pourrait être un certain degré d'éveil, d'évolution. Ce que nous éprouvons apparait alors, comme indiquant la connexion au Soi ... ou pas.

Ainsi commence le tri !

Je garde et veux faire perdurer toutes les sensations de bien-être, de joie, de légèreté, tous les comportements affichant gentillesse et sérénité ... car c'est sûr lorsque je vis de tels états, je suis connecté !
Suivant cette sélective logique , je mets de côté la tristesse, la colère, les mauvaises pensées, sentant la déconnexion évidente !

A vouloir changer le spectacle (parfois même quand il n'est plus là !), en étant obnubilé par le jeu de l'acteur (le personnage que nous incarnons) nous oublions CE qui voit, CE qui perçoit !
Quel est ce témoin ?
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Stop ou encore ?
Nous pouvons continuer à accumuler les expériences encore et encore. Jamais repus, nous pouvons toujours espérer quelque chose de plus ou quelque chose de différent. Nous pouvons aussi nous laisser distraire, en pensant que cette fois-ci va être mieux que la fois précédente, ou nous laisser bercer par une envie de réussite, un besoin de séduire ...

Mais nous pouvons aussi PERMETTRE à l'expérience de se déployer PLEINEMENT, jusqu'au bout, jusqu'à la pleine connaissance de son fonctionnement, jusqu'à ce que soit vue la mécanique invariablement à l'oeuvre.

Permettre n'est pas faire, mais LAISSER FAIRE ...
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Le seuil

Avez-vous remarqué que nous restons toujours sur le pas de la porte ?
Nous restons toujours au seuil de l'expérience ...
Nous n'y allons jamais !
Ainsi nous ne connaissons jamais nos peurs, tout simplement car nous ne les expérimentons pas !

N'étant jamais éprouvée la peur reste un concept, une idée,
un mot, juste un mot PPPEEUUR
laissant supposer qu'il y a quelque chose derrière,
quelque chose que nous préférons éviter !

Quand j'ai peur, la peur est-elle vraiment là ?
ou bien suis-je en train d'avoir peur de la peur que je suis sensé avoir en de telles circonstances ??!
ou bien suis-je traversé d'une sensation que je nomme aussitôt "peur" ?, avant même de l'examiner, de l'explorer
Pareil avec nos croyances, combien de fois les mettons nous à l'épreuve ?
Combien de fois vérifions-nous leur véracité ?
...

Quel goût a l'inconnu ?

Quel parfum porte la solitude ?
Le vide, est-il vraiment vide ?
Quelles sensations procure l'ennui ?
Le manque ?
L'insécurité ?
...

Et si nous étions en train de fuir des mirages ?
Et si nous étions en train de nous attarder sur la forme gâchant ainsi l'opportunité de voir le fond ?

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L'illusion d'une autre possibilité

C'est parce que nous croyons qu'il pourrait en être autrement
que nous refusons ce qui est !

C'est parce que nous croyons que nous pourrions être différents,
que nous ne nous acceptons pas tels que nous sommes et du coup,
que nous ne nous aimons pas tels que nous sommes.

C'est parce que nous croyons que l'autre pourrait réagir autrement,
se comporter différemment,
qu'il nous est difficile de l'accepter et de l'aimer tel qu'il est !


Le doute, la souffrance, le désamour se nichent
au coeur de l'illusion que cela pourrait être autrement

C'est encore la même croyance qui voile les évènements !
Nous ne laissons aucune chance à ce-qui- est d'être VU REELLEMENT !

Et si ce qui se présentait à nous était la seule version disponible ?...

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La seule question


Est ce que ce-que-je-suis-vraiment est contenu dans le corps ?
est limité par le corps ?
Suis-je le corps ?

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Ici ou ailleurs ?
Vivons-nous conscients de la réalité ?
Sommes-nous présents à ce que nous faisons, disons, voyons,
entendons, ressentons ?

Ou bien sommes-nous ailleurs,
perdus dans le monde imaginaire des pensées ...

Où sommes-nous lors d'un repas machinal et rapide ?
lors d'un déplacement fantomatique ?
durant des propos réactifs ?
dans la vision superficielle de ce qui s'offre à nous ?
lors d'une lecture à peine effleurée ?
dans la rencontre avec l'autre ?

Sommes-nous présents ... au Présent ?
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L'addiction aux pensées
La pensée est une énergie qui se déploie.
En se déployant, elle procure au corps des sensations,
et ce sont ces sensations qui nous donnent le sentiment d'être vivants !

En créant ces mouvements, ces ressentis en nous, les pensées nous ont rendus "accros" à elles.
Ainsi, innocemment et invariablement nous les entretenons !

D'elles dépend notre survie !

Nous nous y accrochons, nous collons à elles et nous finissons par les croire !

Nous oublions complètement qu'alors
nous avons rejoint un monde qui n'existe pas, un monde virtuel
et mettons de côté la seule réalité : l'instant présent !

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Tout ce qui passe en nous, demande à être visité.

Tel est le rôle des émotions,
attirer notre attention

Telle est la fonction de la souffrance,
être regardée

Tout nous montre la direction,
le chemin vers nous-même,
ICI !